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GHIZLAN EL GLAOUI

Dans la peinture, la mise en abyme consiste à raconter une histoire dans l’histoire. Cela permet de donner de la profondeur à la toile ainsi qu’au message qu’il transmet, en incrustant des images dans l’image. Sans utiliser à proprement parler ce procédé, Ghizlan El Glaoui parvient à créer cet effet dans ses peintures.

Le quadrillage tout d’abord, utilisé en transparence dès le Moyen-Age pour établir les mesures parfaites d’un portrait, y est volontairement conservé par l’artiste sur le fond de la toile, donnant ainsi l’impression d’une mosaïque. Un art faisant aussitôt référence à ses origines marocaines, elle qui naquit à Casablanca et vécut très longtemps à Rabat. Le Maroc où les Palais recouverts de minuscules carreaux colorés et dorés, ne sont pas sans faire penser aux toiles de Klimt, dont l’artiste s’inspire largement.

"…Une façon toute légitime de marier d’une part une élégance innée, issue d’une éducation emplie de principes et de règles comme on les inculque dans les grandes familles, à l’audace d’autre part des hommes et des femmes qui ont réussi à faire parler d’eux au travers des siècles. Ghizlan El Glaoui fait ainsi partie de ces êtres qui choisissent de « mériter leur gloire…"

Un quadrillage qui vient soutenir de façon quasi académique des portraits aux formes douces et chaleureuses. Des portraits essentiellement féminins. Des femmes belles, des femmes envoutantes, des femmes célèbres : icones de la Renaissance, stars de cinéma ou modèles de peintres reconnus… Probablement le sujet de prédilection de Ghizlan El Glaoui qui aime à porter sur la toile les destins de personnages au parcours forts. Une façon peut-être aussi de raconter l’histoire des femmes de sa vie. Sa mère tout d’abord, muse du couturier Givenchy dont la beauté et l’élégance n’ont eu d’égal que le caractère. Celui de ses filles dont elle est si fière et parle avec beaucoup d’affection. La sienne enfin qui, des époques fastueuses aux périodes moins glorieuses, continue à s’écrire au travers d’une vie dont elle a décidé définitivement de conserver la maîtrise.

Des femmes hautes en couleurs donc mais pas seulement par leur parcours personnel. En raison aussi de l’usage chaud et extrêmement vif qui est fait des couleurs. Du rouge, du jaune, du bleu et surtout de l’or. Une utilisation de l’acrylique doré donnant un effet mat et brillant. Un clin d’œil sans doute aux splendeurs rencontrées autrefois par un illustre grand-père, le dernier Pacha du Maroc. Homme flamboyant au destin romanesque, dont Ghizlan El Glaoui a conservé le panache dans ses peintures ainsi que dans ses récits. Une vie qu’elle a un temps partagée durant son adolescence marocaine, en raison de l’environnement culturel familial de grande qualité.

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Des lignes et des couleurs rehaussées par la lumière. Un procédé inédit permettant d’éclairer les toiles de l’arrière du tableau avec une série de leds. Ne pas mettre sous les feux de la rampe mais mettre en lumière, donner en beauté, gagner en splendeur. Acquise lors de ses cours d’art à la célèbre Académie Charpentier, la maîtrise de la lumière tient avant tout à sa longue observation dans l’atelier de son père, le célèbre peintre Hassan El Glaoui. Elle qui fut maintes fois sa muse, a pu observer, patiemment, l’importance de l’éclairage d’un tableau. Celui rendu par l’utilisation subtile des couleurs, et celui venu de l’extérieur. En illuminant les tableaux ainsi, Ghizlan El Glaoui crée une troisième dimension lumineuse. Ce n’est pas l’artiste qui brille, mais son oeuvre elle-même. Une leçon d’humilité tout droit enseignée par son père qui savait que la célébrité d’un artiste pouvait tenir à si peu de choses. Une délicate alliance de l’artisanat et de la haute technologie, des vestiges du passé et des promesses à venir.

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Une façon toute légitime de marier d’une part une élégance innée, issue d’une éducation emplie de principes et de règles comme on les inculque dans les grandes familles, à l’audace d’autre part des hommes et des femmes qui ont réussi à faire parler d’eux au travers des siècles. Ghizlan El Glaoui fait ainsi partie de ces êtres qui choisissent de « mériter leur gloire », selon ses propres mots, en proposant une nouvelle approche d’un art acquis par héritage familial et travail personnel. C’est la raison pour laquelle il n’est pas étonnant de trouver dans sa série de portraits féminins, la « Geisha collection ». Ambassadrices de l’art et du raffinement japonais, ces dernières sont des femmes et artistes talentueuses. Dans des poses étudiées et non feintes, elles constituent une série de toiles exceptionnelles. Une rencontre avec des femmes qui ont marqué leur pays. Mais aussi un rendez-vous avec une femme qui en a traversé tant jusqu‘à Monaco. L’artiste peintre Ghizlan El Glaoui sera en effet présente souvent en Principauté pour partager son art, son histoire et une jolie leçon de féminité élégante et affirmée.

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